UN MUR QUI TOMBE
12 novembre. 20 ans et trois jours. J'avais sept ans en 89, et je me souviens des images télé. Pour moi, la chute du mur, c'était des gens qui pouvaient voir leurs cousins de l'autre coté.
Le mur était tombé.
Et c'est la joie, c'est la fete, tout le monde rit et chante, le champagne coule. Vive la liberté. Vive la démocratie.
Et vive le capitalisme.
Faut-il vraiment célébrer la chute du communisme ? doit-on célébrer la chute d'une utopie, d'un idéal, qui dédaignait l'argent et pronait l'égalité ? Ce qu'on peut célébrer, a la rigueur, c'est la chute d'un régime autoritaire, qui tirait sur les opposants tentant d'escalader le mur.
Mais que dire de cet autre mur qui s'érigeait, silencieusement, insidieusement, pendant que tous chantaient la victoire ?
Ne se sont-ils pas affranchis d'une dictature pour se soumettre a une autre ? Ne se sont-ils pas précipités dans les supermarchés, pour s'offrir des téléviseurs, et qu'une pensée dominante, pénétrant chez eux, dans le confort domestique, ne vienne ériger des murs dans leur esprit meme ?
Que dire des nouveaux murs construits depuis 89 dans les mentalités ? Que dire du mur Argent qui sépare plus que jamais les riches des misérables ? Que dire du mur Angoisse qui fait trembler les citoyens quand on leur parle de crise et de chomage ? Les pauvres ne sont-ils pas appelés les exclus ? Exclus, justement, condamnés de l'autre cote du mur, qui protège les plus chanceux en leur faisant confondre liberté et consommation.
Que dire de notre chère démocratie, qui "tire" plus que jamais sur ceux qui tentent d'escalader les murs, et corrompent ou condamnent ceux qui voudraient les faire tomber? Evidemment que le gouvernement actuel n'assassine pas ses opposants. Il y a mille facons de réduire au silence.
Quand on célèbre la chute du mur, que célèbre-t-on au juste ? Commémoration rassurante et trompeuse d'un certain ordre établi, confirmation que nous vivons dans le meilleur des mondes, pour nous empecher d'en penser un autre ?
Berlin en 89, ce n'est jamais qu'un mur qui tombe. Combien d'autres encore faudra-t-il faire tomber ?
Le mur était tombé.
Et c'est la joie, c'est la fete, tout le monde rit et chante, le champagne coule. Vive la liberté. Vive la démocratie.
Et vive le capitalisme.
Faut-il vraiment célébrer la chute du communisme ? doit-on célébrer la chute d'une utopie, d'un idéal, qui dédaignait l'argent et pronait l'égalité ? Ce qu'on peut célébrer, a la rigueur, c'est la chute d'un régime autoritaire, qui tirait sur les opposants tentant d'escalader le mur.
Mais que dire de cet autre mur qui s'érigeait, silencieusement, insidieusement, pendant que tous chantaient la victoire ?
Ne se sont-ils pas affranchis d'une dictature pour se soumettre a une autre ? Ne se sont-ils pas précipités dans les supermarchés, pour s'offrir des téléviseurs, et qu'une pensée dominante, pénétrant chez eux, dans le confort domestique, ne vienne ériger des murs dans leur esprit meme ?
Que dire des nouveaux murs construits depuis 89 dans les mentalités ? Que dire du mur Argent qui sépare plus que jamais les riches des misérables ? Que dire du mur Angoisse qui fait trembler les citoyens quand on leur parle de crise et de chomage ? Les pauvres ne sont-ils pas appelés les exclus ? Exclus, justement, condamnés de l'autre cote du mur, qui protège les plus chanceux en leur faisant confondre liberté et consommation.
Que dire de notre chère démocratie, qui "tire" plus que jamais sur ceux qui tentent d'escalader les murs, et corrompent ou condamnent ceux qui voudraient les faire tomber? Evidemment que le gouvernement actuel n'assassine pas ses opposants. Il y a mille facons de réduire au silence.
Quand on célèbre la chute du mur, que célèbre-t-on au juste ? Commémoration rassurante et trompeuse d'un certain ordre établi, confirmation que nous vivons dans le meilleur des mondes, pour nous empecher d'en penser un autre ?
Berlin en 89, ce n'est jamais qu'un mur qui tombe. Combien d'autres encore faudra-t-il faire tomber ?