SOMETHING ABOUT PARIS
Je l'ai quittee sans regret, je ne desire pas la retrouver et pourtant, ce soir, devant un film qui offre dix-huit regards sur la capitale, Paris pique mon coeur d'une nostalgie nouvelle.
Le fantome d'une amie marchant vers la Sorbonne, les rues salles et bruyantes, les cris des poissonniers du Marche du Poteau, les vendeurs de bracelets en haut du Sacre Coeur, l'odeur d'urine de Chatelet les Halles; Pigalle morte le mardi, quand j'y passais pour admirer les guitares et parler vingt minutes avec un inconnu; le Parc Monceau ou trottinait mon chien, heureux d'une promenade a l'air libre, du joujou dans la poche qui me faisait une bosse.
Les cafes du Quartier Latin et les amis que j'y trouvais. Parfois, eux me trouvaient, ils me connaissaient bien.
Leur visage, leur esprit, je les retrouve au hasard chez mes etudiants, des traits fins et une chevelure de poete, un esprit vif sur une main timide.
J'aime mon phare guidant les voyageurs,
Le the est toujours la. Mais la chaise face a moi reste trop souvent vide.
Le fantome d'une amie marchant vers la Sorbonne, les rues salles et bruyantes, les cris des poissonniers du Marche du Poteau, les vendeurs de bracelets en haut du Sacre Coeur, l'odeur d'urine de Chatelet les Halles; Pigalle morte le mardi, quand j'y passais pour admirer les guitares et parler vingt minutes avec un inconnu; le Parc Monceau ou trottinait mon chien, heureux d'une promenade a l'air libre, du joujou dans la poche qui me faisait une bosse.
Les cafes du Quartier Latin et les amis que j'y trouvais. Parfois, eux me trouvaient, ils me connaissaient bien.
Leur visage, leur esprit, je les retrouve au hasard chez mes etudiants, des traits fins et une chevelure de poete, un esprit vif sur une main timide.
J'aime mon phare guidant les voyageurs,
l'odeur du poisson frit d'une gargote crasseuse, le parfum tendre des body shop, ecoeurant si l'on s'attarde trop.
J'aime le pont nocturne qui me rappelle ma premiere visite et la prose d'un certain James
J'aime le pont nocturne qui me rappelle ma premiere visite et la prose d'un certain James
Cette meme vue, dans ma tete, c'est a la fois Paris et Strasbourg.
Je passe un temps appreciable sur les ponts, surtout la nuit : je bois infiniment leur lueur tremblant sur l'eau noire, dans la lumiere mourante d'un soleil qui succombe.
Toujours et malgre moi je marche sur les quais. Aucune librairie ne remplace la librairie sans age au creux de Notre Dame (pas meme le fauteuil et le jazz d'une librairie anglaise, et le gout reconfortant de son cafe au lait.) Rien ne me fait oublier le salon de the dans la clarte du jour, ou je partage du the et des sottises avec un jeune discret.
Je passe un temps appreciable sur les ponts, surtout la nuit : je bois infiniment leur lueur tremblant sur l'eau noire, dans la lumiere mourante d'un soleil qui succombe.
Toujours et malgre moi je marche sur les quais. Aucune librairie ne remplace la librairie sans age au creux de Notre Dame (pas meme le fauteuil et le jazz d'une librairie anglaise, et le gout reconfortant de son cafe au lait.) Rien ne me fait oublier le salon de the dans la clarte du jour, ou je partage du the et des sottises avec un jeune discret.
Comment le the peut-il me manquer a Dublin ?
Le the est toujours la. Mais la chaise face a moi reste trop souvent vide.