Libre comme l\'Eire

Libre comme l\'Eire

SI LE SOLEIL PARLAIT...

Le jour est splendide. La plume deferle au rythme des vagues ou elle puise son encre. Que n'ai-je un pinceau pour rendre l'eclat de l'herbe verte sur la colline ou un printemps inespere se pose !

Je n'ai que le souvenir et la plume. Mais l'encre noire peut renfermer des couleurs insoupconnees. L'air marin, que je respire profondement apres avoir battu le pave, me rappelle une plage, semblable et differente, ou je courais gamine sous le soleil brulant. La fraicheur de ce soleil-ci me dit 'je ne suis jamais qu'une etoile.' Le soleil d'autrefois declarait 'je suis lumiere, je rechauffe qui veut mais je punis ceux qui abusent de ma presence: je brule les dormeurs, j'engourdis l'esprit des penseurs : ces sots regardent intensement la mer en oubliant le ciel qui la fait miroiter.'

Moi, je n'oublie pas le ciel. je fixe l'endroit ou il caresse la mer, qu'on appelle l'horizon. Je me demande comment le bleu peut devenir vert de gris puis blanc d'ecume puis ocre sous mes pieds, comment la lumiere pale venue d'en haut peut faire eclater l'herbe verte, et reveler mes mains bleutees de froid.

Les vacances enfantines ne m'ont jamais paru si proches qu'en cet apres-midi d'octobre ou j'hume l'air marin, le regard decouvrant les falaises.

 Un parachutiste flotte au-dessus. Oh, pourquoi ne vois-je pas au loin deux toboggans, comme en ces jours d'ete ou courir n'etait rien !

Aujourd'hui je marche et je contemple, une premiere ride au front a ralenti ma course.



18/10/2009
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