Libre comme l\'Eire

Libre comme l\'Eire

PRENDS-MOI POUR UN PONT

 

A Strasbourg, deja, je m'attardais sur les ponts, de jour

 

 

comme de nuit.

 

 

Je contemplais la cathédrale au loin

 

 

elle me donnait la nostalgie d'une autre;

 

 

et je franchissais les ponts de ma memoire.

 

C'est a Florence que j'ai découvert ma passion pour les ponts. J'étais, a l'époque, accompagnée d'un jeune pont. Je veux dire qu'il permettait de passer doucement a un autre, plus solide que lui.

 

J'avais vingt ans et j'étais sotte, car a cet age il n'y a guere que l'esprit qui ne soit pas a la mode.

 

Main dans la main et sorbet fraise, nous traversions les ponts. Nous nous arretames, bien sur, sur le Ponte Vecchio. Le temps était a la romance et aux baisers legers. Nous bavardames, nous contemplames et nous nous attendrimes, avant de nous rendre compte, o hasard cruel, que nous nous étions trompé de pont.

 

Le pont sublime, magique, éternel, c'etait celui d'en face.

 


Nous courumes tous deux vers l'aqueduc adéquat, et fumes décus par les vendeurs de toc.

 

Apres une telle déconvenue, allez expliquer ma tendresse pour les ponts. Peut-etre que je reve, depuis le film de Patrice Leconte, d'y rencontrer Daniel Auteuil un soir en noir et blanc, de partir avec lui et sa troupe de forains. Ou d'y voir une jeune fille triste et lui proposer d'aller boire un café.

 

 

 

Tres bien, je l'avoue. Si je traine si souvent sur les ponts, c'est dans l'espoir d'y trouver une femme renversante, ou un homme pas trop pont.

 

Mon pont, aujourd'hui, c'est celui-ci

 

 

qui mene d'une librairie ancienne a des pubs chantants,

 

ou celui-la, qui m'offre cette vue quand je rentre chez moi,

 


seule, il est vrai, mais accompagnée de deux ou trois guitares célébrant mon retour.




11/08/2010
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